Immobilier : acheter dans le neuf ou ancien, comment choisir

Vous souhaitez investir dans l’immobilier mais vous hésitez entre un logement (maison ou appartement) neuf ou ancien ? Voici certains éléments financiers ou techniques permettent d’aiguiser votre choix.

En matière d’achat immobilier, investir dans le neuf ou l’ancien se révèle souvent un élément décisif au moment d’effectuer son choix. A condition d’avoir en tête certains avantages et inconvénients inhérents à chacune des hypothèses.

La preuve par le neuf

Un appartement ou une maison tout justes construits présentent en premier lieu des caractéristiques évidemment rassurantes sur le plan technique. Dans la très grande majorité des cas, à moins d’avoir affaire à un promoteur vraiment peu scrupuleux, les normes de sécurité sont optimales (électricité, plomberie, chauffage…). Il en va de même pour ce qui relève de l’isolation et des normes énergétiques.

Par ailleurs, pendant une dizaine d’années, vous pouvez compter sur un budget d’entretien logiquement réduit puisque les équipements sont neufs, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un immeuble.

Et en cas de souci tenant à la construction elle-même, l’assurance décennale peut être sollicitée.

Autre élément à ne pas négliger, les frais notariaux sont généralement réduits et sur le plan fiscal, a fortiori si votre bien est destiné à la location, vous pouvez bénéficier dans certaines zones géographiques et sous certaines conditions légales d’allègements d’impôts.

Il faut cependant compter avec quelques inconvénients. Les prix au m² sont généralement plus élevés pour cause de TVA mais aussi parce que l’offre est inférieure à la demande, notamment dans les grandes agglomérations. Du coup, il est parfois nécessaire d’acheter sur plan, ce qui implique un délai entre l’acquisition et l’installation dans le logement. D’où des négociations parfois délicates à mener à bien avec le vendeur d’une part et votre banque car vous allez commencer à payer sans être encore dans votre logement…

L’ancien a aussi ses charmes

Opter pour un appartement ou une maison dits « anciens » même si leur construction est récente présente de nombreux avantages, en dehors de l’aspect purement esthétique.

Les prix sont globalement moins élevés que pour le neuf, et vous pouvez prendre connaissance après expertise de l’historique du bien : il faut toujours veiller à se faire remettre les factures de chauffage, d’électricité, et dans le cas des copropriétés, un état des lieux des travaux réalisés ou programmés.

Côté travaux, justement, à moins d’être soi-même un bricoleur très performant, en plus des éventuels peintures et papiers peints, acheter dans l’ancien génère souvent des travaux à prévoir. Cela va de menues réparations à des chantiers plus lourds et plus coûteux (modernisation de la cuisine, remplacement du système de chauffage, par exemple). Il faut prendre en compte ces investissements au moment de l’achat et donc du choix du logement. A noter cependant que certains travaux, notamment pour ce qui concerne l’isolation et les économies d’énergies en général, peuvent donner lieu à des aides directes ou des allègements d’impôts.

Par ailleurs, si le logement a fait l’objet de travaux de rénovation avant sa mise en vente, la prudence recommande de s’assurer qu’ils ont été réalisés dans les règles de l’art (faites venir un expert au besoin) et qu’ils sont couverts par une garantie (s’ils ont été exécutés par un professionnel).

En plus des éléments fournis par l’agence ou le promoteur, avant de signer tout compromis, bien se renseigner sur les dispositions légales et fiscales peut s’avérer déterminant. On peut ainsi contacter les Agences d’information sur le logement (ADIL).